Chaque année qui passe voit éclore son florilège de nouvelles formations aux membres puisant leurs influences dans les groupes de leur adolescence (voire leur enfance). Si bien souvent le résultat reste proche de la caricature, il arrive que certains trouvent la mesure parfaite entre songwriting à fleur de peau et savoir-faire délicieusement rétro. Et fort heureusement c’est aussi le cas de ce quatuor de Brooklyn, The Pains Of Being Pure At Heart – qui nous livre un premier album dans la pure tradition New Yorkaise.
Dès les premières notes, on se sent en terrain connu: synthés, voix grave et guitares tantôt clinquantes à la sauce eighties rappelant The Smiths ou Echo & The Bunnymen (The Tenure Itch, A Teenager In Love), tantôt shoegaze lorgnant vers la dreampop de Slowdive ou Ride (Stay Alive, Gentle Sons), petites envolées noisy joviales (Come Saturday) – et tout celà avec un son ma foi bien « retapé » et somme toute assez contemporain – on pense à The Organ, Ash, ou encore Stellastarr. De la bonne musique de trentenaire tu me dirais. Et je te répondrai, « exactement »! Et dans le format qui va avec. Dix titres évincés en à peine trente cinq minutes, juste assez peu pour qu’on n’ait pas le temps de s’ennuyer…
Alors au vu de tout ça, que dire de plus, TPOBPAH (c’est toujours marrant les abréviations des groupes aux noms à rallonge, hein, on ne s’en lasse jamais!) n’a pas inventé la poudre, mais ne prétend pas l’avoir fait (la sobriété de l’artwork en est témoin). Il creuse avec ce premier long format sa petite place au soleil, à coté des groupes à pointer du doigt en ce début d’année…
En écoute: « The Tenure Itch »
[audio:https://darkglobe.free.fr/public/music/ThePainsOfBeingPureAtHeart_TheTenureItch.mp3]
cultive ici son addiction à la musique (dans un spectre assez vaste allant de la noise au post-hardcore, en passant par l’ambient, la cold-wave, l’indie pop et les musiques expérimentales et improvisées) ainsi qu’au web et aux nouvelles technologies, également intéressé par le cinéma et la photographie (on ne peut pas tout faire). Guitariste & shoegazer à ses heures perdues (ou ce qu’il en reste).