Sur la scène de l’Elysée Montmartre, le 13 avril, les écossais étaient un peu en mode train de sénateurs…La voix de Jim Reid légèrement lésée par un rhume, le son un peu assagi (la fuzz Shin Ei Companion moins destructrice de tympans). On est presque cool, dirais-je.
Le concert en dents de scie n’a jamais vraiment décollé (certains titres sont chiants joués en live, autant le dire, ça ne passe pas), malgré quelques rares moments de bravoure sonique en fin de set list (« Reverence », « I Hate Rock’n’roll »). Impossible de filmer, donc de voir pleinement derrière une forêt…de géants et ….de téléphones. J’ai même parfois vu une partie du set en regardant un écran devant moi, c’est dingue ! Donc terminé la fosse, ça m’évitera quelques bobos désagréables (pléonasme)…J’irai voir ça derrière, en hauteur au bar, comme avant.
Bref, pas vraiment convaincu par ce concert pourtant attendu d’un groupe culte. La question se pose à partir d’un certain moment : peut-on être et avoir été ? Il y aura sûrement des fans inconditionnels qui ne se sont pas ennuyés une seconde. Ceux qui ont tout applaudi. Tant mieux. Le dernier lp des frères Reid, Glasgow Eyes , qui demanda quelques années d’écriture à Jim et William, est il une tentative de rebondissement ? Oui. Sur scène c’est moins franc. Les arrangements de synthé des derniers titres ont maquillé les humeurs souvent sombres des frères pétards ! Mais le charme des ciels d’Avril est il toujours aussi fort? Ça reste à démontrer. Du moins pour moi. Allez salut maintenant.
« Musicien d’alcôves tel un Winslow Leach, mais moins torturé (quoi que!) et sans Swan. Musicalement en solo mais avec ses fantômes. Autre expression artistique: Photographie. Couleur : 50 nuances de noir. Drogues indispensables : Rock’n’roll (quelle qu’en soit l’apparence), des mélodies et un peu de style ! «