Pour la 3eme édition du festival Palmarosa à Montpellier, était proposée pour la soirée du vendredi une affiche alléchante, avec les furieux suédois de The Hives et les versaillais de Phœnix, ces derniers tout juste auréolés de la clôture des JO.
Il faisait encore jour quand les scandinaves sont apparus sur la scène, dans leurs complets noir et blanc, marque de fabrique du groupe depuis longtemps. D’emblée le ton est donné. Une déflagration sonore qui va durer tout le temps du show, trop court à mon goût. The Hives c’est une heure quinze de gros son, de rock 60’s, de punk, de garage. Emmené par l’affable Howlin’ Pelle Almquist qui joue avec le public dans un français quasi parfait et maîtrise l’art d’ envoûter les foules (on pourrait déceler du Mick Jagger dans ses attitudes et mimiques, si,si, si…). Le set est carré, sans approximations, tout en puissance mais sans écraser, avec des montées supersoniques sur les hits du groupe ( « Tick Tick Boom » ou encore « Hate to say i told you so », « Countdown to Shutdown »). La prestation est incroyable et l’audience apparaît, la dernière note jouée, définitivement conquise…Hyper efficacité et séduction, chez The Hives, sont devenus caractéristiques des prestations live. Il faudrait s’accrocher après ça pour ne pas sembler fade…
Comment Phœnix allait-il donc pouvoir rivaliser avec les furieux suédois? Et bien en faisant du Phœnix ! Entame du concert sur un « Liztomania » survitaminé: le ton est donné. Il est bien loin le temps ou les versaillais débutaient leur carrière dans la salle Victoire 2, voisine du site de Palmarosa. Le show 2024 est très pro, les écrans géants derrière le groupe mélangent des évocations visuelles historiques et spatiales. On mêle Renaissance, Espace et tout explose de couleurs vives et chaleureuses. Dans la pop l’image a toute sa place. Phœnix ont intégré cette règle. La track list est impeccable ( « Too Young », « Lasso », « Rome », « Girlfriend », « Entertainment »et le premier single « If i ever feel better », entre autres…). Le son est énorme – le challenge avec The Hives est relevé -et Thomas Hendlund, batteur suédois du groupe, s’en donne à cœur joie avec des frappes surpuissantes, finissant debout sur certains morceaux comme s’il voulait exploser ses fûts ! Thomas Mars est ce chanteur cool qui finit le concert dans la foule, se faisant porter tel un roi (quoi de plus normal pour un versaillais), tout en buvant une bière, acclamé par la foule sur « Identical », dernier morceau du concert.
Après la hype JO, une question se posait : Phœnix étaient ils prêts pour jouer dans des stades? Chacun se fera son idée, mais il se pourrait bien que oui.
The Hives + Phoenix ? Ce qui s’appelle une grosse soirée.
Photo Phœnix Cinealliance.fr
Tombé dans l’indie pop dès son plus jeune âge, c’est irréversible désormais.