Hot in the City
Après voir vu les britanniques Temples au Trabendo fin 2019, au Cabaret Sauvage, en mars 2020, pour la sortie de leur troisième album Hot Motion, deux jours avant le confinement général, puis à Ground Control à l’occasion d’une session live d’ Arte Concert en avril 2023, je me rendais cette fois-ci à la Cigale pour ce qui serait une quatrième rencontre avec le groupe. Il est parfois amusant d’observer le public remplir rapidement un lieu, et sentir monter une excitation fiévreuse tout à fait palpable qui vous dit…ça va le faire ! Et c’est exactement ce qui s’est passé, dans une Cigale qui affichait complet, du moins dans la fosse et sur les côtés puisque le balcon était réservé pour quelques heureux VIP.
Forts de leur excellent nouvel album Exotico sorti mi-avril, les membres de Temples auraient ils réussi à fédérer un public plus large ? C’est bien possible. Car si ils ont perdu en route quelques esprits chagrins, coincés sur le magnifique premier opus Sun Structure en 2012, ayant crié à la trahison dès le second pour aller voir ailleurs s’ils y étaient à la sortie du troisième, la bande de James Bagshaw, chanteur guitariste et co-fondateur du groupe avec le bassiste Thomas Warmsley, a continué son chemin créatif s’ouvrant vers un environnement plus pop (ahah! le mot qui fâche certains), tout en gardant une même signature sonore et des fondements néo psyché caractéristiques. Alors que j’aime beaucoup les univers sombres, je dois bien avouer que Temples est un groupe « total feel good » par excellence. J’y ai plongé, et c’est le truc qui file la pêche instantanément, envoyant des tonnes d’ondes positives. Ce fut le cas ce soir là. La Cigale en ébullition, à la hauteur de la grande prestation des anglais visiblement aux anges, presque ébahis par l’accueil qui leur était réservé. Je voyais pratiquement des étoiles dans leurs yeux, dans un vrai moment de partage, avec en prime un excellent son parfaitement maitrisé.
James, d’habitude un peu réservé sur scène, était beaucoup plus à l’aise et plaisantait même avec le public. Le message de remerciements, posté le lendemain sur les réseaux sociaux traduisait bien ce que les musiciens de Temples avaient ressenti. Comme ils l’ont écrit, nous étions inarrêtables! Et eux impeccables , tout au service de leurs mélodies !
Alors comme beaucoup, une fois les lumières rallumées, je me suis dirigé vers la sortie totalement rincé après avoir dansé, hurlé et chanté pendant presque tout le concert… J’en redemandais encore, bien sûr. Fatalement, vous me voyez venir? Oui, j’y retournerai une cinquième fois dès que possible. Quoi d’autre ? Rien, car je ne ferai pas de phrases inutiles, mais ce live va rester dans ma mémoire pour un bout de temps. Allez salut maintenant !
Setlist : Liquid Air / Certainly /Cicada/ Exotico/ Holy Horses/ Oval Stones/ Keep ’em the Dark/Slow Days/ Hot Motion/ Afterlife/ Paraphernalia/ Gamma Rays/ Shelter Song/The Golden Throne/Mesmerise
Live intégral vidéo, par Live to Love Music, Do Riane
Temples – « Paraphernalia » (Philippe Guillemet)
photo Temples, par Héliéna Barthel
« Musicien d’alcôves tel un Winslow Leach, mais moins torturé (quoi que!) et sans Swan. Musicalement en solo mais avec ses fantômes. Autre expression artistique: Photographie. Couleur : 50 nuances de noir. Drogues indispensables : Rock’n’roll (quelle qu’en soit l’apparence), des mélodies et un peu de style ! «