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Disques

Steve Seasick / A Trip, A Stumble, A Fall Down on Your Knees

Seasick Steve, de son vrai nom Steven Gene Leach, est un musicien de blues américain né à Oakland le 19 mars 1947 ou 1951, les biographies varient à son sujet. Son père est un pianiste de boogie-woogie et sa mère reste au foyer. On est un peu loin du rêve américain et la famille ne roule pas sur l’or…

C’est le soir du réveillon du Nouvel An 2006 que sur la BBC on le découvre dans l’émission de Jools Holland. Seasick, avant cette date, n’est qu’un auteur-compositeur-interprète américain inconnu. Rien ne le prédisposait au succès, déjà grand-père il se produit avec une guitare japonaise délabrée de seulement trois cordes et une vieille caisse en bois pour leur donner de l’écho. L’ homme est hors de toute école et ses prestations ont l’air de piétiner l’histoire musicale. Pourtant, ce soir là, Seasick Steve a été introduit au Royaume-Uni et le Royaume-Uni a adopté Seasick Steve.

Personne n’a été plus surpris que lui de l’accueil enthousiaste qu’il a reçu depuis cette fameuse soirée de 2006. Modeste, il avait espéré qu’après son passage chez Jools, il jouerait jusqu’en 2007, pas au delà. Comment aurait il pu imaginer que dix sept ans plus tard, il se produirait encore partout dans le monde, avec l’opportunité de sortir de nouveaux disques? Hors, le nord américain a joué dans presque tous les grands festivals, ses nombreuses tournées ont été sold out la plupart du temps. Il a visité des lieux légendaires, avec sa collection de guitares home made, accompagné de son batteur extravagant le fantasque Dan Magnusson toujours dans le coup pour des balades avec son pote Steve.

L’actualité du blues man, ce nouvel album d’un genre iconoclaste au titre à rallonge, a été officiellement annoncée le 14 février 2024. Dans une première déclaration sur le projet, Seasick Steve expliquait sa production hasardeuse : « cet album a été fait par erreur, comme le titre le suggère, nous avons juste trébuché et sommes tombés dessus, et il est devenu mon album préféré de tous les temps et le travail dont je suis le plus fier à ce jour. Il ne se passe pas une semaine sans que je remercie ma bonne étoile pour cette nuit sur le Hootenanny qui nous a amenés ici pour ce disque. »

Alors évidemment c’est du blues, du blues et encore du blues que nous avons ici. Du rugueux, du roots pour lequel, en amateur du genre, je remercie Steve! Parce que franchement ses chansons me font du bien aux oreilles. Sans calcul j’aime le style personnel, la voix, la guitare.

En écoutant d’un peu plus près ce nouvel opus né du hasard, on y entend un mélange de plusieurs influences. Du blues bien gras, du blues accompagné de cuivres, du blues en forme de ballades avec le solo de la mort qui tue… Mais aussi du blues très fin, très feel good rempli d’émotions. Il y a de l’intemporalité ici, ce qui n’est pas synonyme d’une musique figée. Au contraire, je dis merci. Pardon, ce n’est pas assez, j’accentue : MERCIII !!!

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