Il y a trois ans, tandis que le monde ronronnait au rythme monotone et désespérant de la pandémie Covid-19, mon palpitant certainement sclérosé par les successions de confinement, avait redémarré de manière abrupte, entamant une série de sauts de cabri à l’écoute de la disco pop mutante de Grégoire Pasquier officiant sous le nom de Shuttle. C’est avec « Roll The Dice and Bet », le nouveau titre (tout de même sorti il y a désormais deux mois) du musicien fribourgeois que celui-ci dévoile à nouveau son entreprise de séduction sonore doucereuse. Avec ce morceau, Grégoire réussit tranquilou le mariage entre son electro pop originelle bancale et fluette, dopée aux graines de tournesol basses calories et une indie rock construite autour d’un riff de guitares référencé chez les Pixies ou le Blue Album de Weezer. Le résultat aurait pu être dégueulasse comme une pizza hawaïenne, c’est au final un petit délice de pop au charme juste irrésistible et hautement recommandable.
Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.