« Un artiste exprime ce que nous ressentons tous. Je considère que mon travail ne sera fini qu’à ma mort, j’espère dans très, très longtemps. » John Lennon, dernière interview pour Rolling Stone, 5/12/1980.
Le 9 décembre 1980 je me réveillai d’humeur ordinaire, ni joyeuse ni triste. Un autre jour commençait. J’ai allumé le poste radio amené dans ma chambre d’étudiant, rituel matinal que je considérais comme moyen efficace pour une première connexion quotidienne avec le monde extérieur. Il était environ huit heures du matin, c’était le genre de moment banal et tranquille qu’on s’accorde avant de se plonger dans les activités de sa journée. Dans ma chambre au cinquième étage d’une cité universitaire un peu grise, j’écoutais donc la radio avant d’aller prendre un bus pour rejoindre la faculté où je passais cette année là un DEUG en droit. Mais le cours régulier des choses ordinaires n’est jamais acquis. La vie est faite d’inattendu et de bouleversements bons ou mauvais. Les informations du matin s’interrompirent soudain et un journaliste, dans un flash exceptionnel qui avait été précédé d’un jingle sonore inhabituel, annonça une nouvelle qui me laissa sur place: John Lennon avait été assassiné. Les faits s’étaient produits la veille à 22h52, heure américaine, devant le hall d’entrée du Dakota building adresse new yorkaise de la star anglaise « plus célèbre que le Christ ». Lennon avait reçu quatre balles dans le dos, une première l’ayant raté, tirées sans motif apparent par un certain Mark David Chapman. L’ex Beatles n’avait pu être ranimé, décédant quelques minutes après son arrivée à l’hôpital, vidé de son sang par une hémorragie massive. Les organes atteints avaient littéralement explosé sous l’impact des balles du meurtrier préparées à cet effet. Le choc de la nouvelle me secouait, j’étais groggy debout. Je crachai mon café en poudre mal dilué. J’écoutais hagard ces mots inimaginables appuyé au bureau qui me servait de table à déjeuner, aussi bien que de meuble pour étudier ou écrire dans un cahier les lignes incertaines de premières chansons que j’essayais de composer.
Yoko Ono & John Lennon, NYC 1980, par Kishin Shinoyama
Qui était donc le meurtrier de John Lennon? Un parfait inconnu, venu d’Hawaï jusqu’à New York pour l’assassiner. Un intranquille qui végétait dans un emploi de vigile à Honolulu, sa profession expliquant la possession du calibre 38, bien que les armes aient toujours circulé facilement chez les américains du Nord s’imaginant cow boys de temps à autres, ce qui ne gênait pas le président Nixon considérant que la possession d’armes à feu n’était nullement la raison des morts violentes perpétuées chaque jour sur le territoire américain… Comme si rien d’abominable ne s’était produit, Chapman ne prit pas la fuite après son geste criminel, enlevant son manteau pour montrer qu’il n’était plus armé, puis s’asseyant sur une marche du building lugubre où avait été tourné Rosemary’s baby. Là, il se mit à lire « L’ Attrape Cœur » de Salinger quelques secondes après que le portier de l’immeuble lui eut fait jeter au sol son calibre encore fumant. Pendant que John Lennon agonisait sous le porche du Dakota, Chapman se laissa arrêter sans la moindre résistance. Il n’eût pas le moindre regard vers sa victime mais dit « Ne me faîtes pas de mal! » aux policiers qui l’entouraient, accourus depuis le coin de la rue, alertés par les coups de feu et l’appel du gardien. Celui ci, horrifié par ce à quoi il venait d’assister, s’exclama « Tu sais ce que tu viens de faire? ». « Je viens d’abattre John Lennon » fut la réponse froide du schizophrène sans remord qui, en octobre – on l’apprit plus tard – était venu une première fois à New York avec la même intention, mais avait renoncé parce qu’il n’avait pas senti les choses possibles… Yoko Ono qui tenait son mari sur l’escalier glacé cria aux policiers de le conduire immédiatement à l’hôpital le plus proche. On menotta au même moment le tireur désarmé qui gardait toujours son livre de poche dans cet intense moment de confusion où basculait la vie de John Lennon. D’un ton badin, Chapman s’adressa aux agents, s’excusant de perturber leur soirée… L’ effroyable légèreté et l’immoralité du cerveau malade…
Les assassins n’ont pas tous la tête de l’emploi. Le meurtrier de Lennon est gracile et binoclard, âgé de vingt cinq ans. D’une allure insignifiante il mène une existence médiocre, après avoir été balloté par des parents instables dans son enfance, puis avoir passé une partie de son adolescence en consommateur régulier de LSD. Il s’est fait virer pour faute du service médical où il a travaillé, avant d’occuper son poste d’agent de sécurité. Marié en 1979 à une asiatique, pour faire comme son héros, son couple vacille. S’il est revenu à New York c’est bien parce qu’il traîne son funeste projet bien vivace dans son esprit dérangé. Lui aussi doit devenir un « homme important ». Pour cela il descendra John Lennon. L’ après-midi il s’est fait dédicacer un disque vers 16h, quand son idole est sorti du Dakota pour se rendre en studio d’enregistrement après une interview radiophonique consacrée au nouvel album paru trois semaines plus tôt. Portrait d’un paumé en tueur…
Le matin du 9 décembre la radio française ne donna évidemment pas tous ces détails. Mais l’essentiel des faits était clairement rapporté. De même on parlait des rassemblements spontanés de centaines de personnes devant l’immeuble du couple Lennon. Les radios et les télévisions américaines avaient relayé presque immédiatement le fait divers sanglant qui précipita dans la mort l’auteur de tant de succès. A New York l’émotion était immense. Elle le serait dans le reste du monde.
Le temps est passé, on a écrit des pages et des chapitres sur la mort de John Lennon. Histoire tragique fascinante, édifiante. C’est au travers de l’ abominable qu’on rencontre la complexité obscure de la nature humaine. Il existe une photo de la dédicace de Lennon à son meurtrier. Elle a été prise sur le trottoir presque à l’endroit des coups de feu mortels, l’après-midi du 8 décembre, par Paul Goresh (un fan bien innocent celui-là). Je la trouve glaçante. D’un premier abord anodin elle témoigne du fait que nous ne savons jamais ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule, pas vrai? « Tomorrow Never Knows » comme avait dit Ringo Starr lorsque les Beatles enregistraient Revolver (!) en 1966. Lennon avait retenu le bon mot du batteur pour titre de la pièce musicale totalement perchée qui clôturerait le disque et s’intitulait jusqu’alors « The Void ». Mais je reviens à la photo du Beatles et de Chapman côte à côte. Le taré sourit, pendant que Lennon, qu’il massacrera froidement six heures plus tard, signe la pochette de Double Fantasy. Lennon ne regarde pas vraiment Chapman. Il est concentré, penché derrière ses lunettes noires de rocker. Lors de son procès un an plus tard, Chapman déclarera qu’il ne savait pas à ce moment là ce qu’il ferait le soir, ou du moins était-ce ce qu’il prétendit aux juges cherchant à démontrer la préméditation et la responsabilité de l’accusé. Le cliché est la dernière image de Lennon vivant. « Tu ne veux rien d’autre? C’est tout ? » avait-il demandé avant de quitter les lieux pour s’engouffrer dans un taxi ? Une question prémonitoire. Lennon pourtant , à ses heures, avait été très parano. Cinq ans auparavant il n’aurait jamais laissé son chauffeur se garer dans la rue. Le taxi ou la limousine des Lennon serait allé jusque dans la cour plus sécurisée du Dakota. Mais Lennon s’était détendu en 1979/1980… Ironie du sort. Vous ne devriez pas baisser la garde. Imaginez le plan! Un mec veut sceller son destin au vôtre parce que vous êtes son héros, et il ne trouve pas de meilleure idée que de vous flinguer. Chapman considérait que son modèle avait trahi ses idées généreuses. C’est ce qu’il baragouina une première fois en guise d’explication de son acte. Du grand n’importe quoi, parce qu’il avait également prévu de descendre Bowie ou Liz Taylor s’il ratait son coup. Pendant l’enquête le fêlé aux lunettes teintées déclara ensuite aux policiers qui cherchaient à démontrer la préméditation, qu’une voix intérieure s’était adressée à lui le soir du meurtre et lui avait répété « Fais le! Fais le! Fais le!« . Un vrai truc de taré. « Ce n’était pas moi, mais une voix… » Lors de son jugement, un an plus tard, le fan qui avait passé ses premiers mois derrière les barreaux, avait cependant plaidé coupable des faits, au grand dam de son avocat. A soixante huit ans aujourd’hui, il est toujours incarcéré, malgré des demandes de remise en liberté toutes rejetées. Il ne sortira jamais, même psychopathe repentant, parce que psychopathe un jour psychopathe toujours…
Devant le Dakota le 7 décembre par Kishin Shinoyama
Lennon a toujours eu une grande gueule. Quand les Beatles débutants jouaient dans des bouges malfamés du quartier rouge de Hambourg, il n’hésitait pas à participer à de violentes bagarres si la situation se présentait. Après le split des Beatles, addict à plusieurs produits, il lui arriva de perturber certaines soirées en club en compagnie de quelques uns de ses amis, dont le fantasque mais aussi grand allumé Keith Moon batteur de The Who. Il fût colérique, irascible , déprimé ou exalté. Néanmoins, devenu père en 1975, il s’était rangé et apaisé, après avoir écrit dans sa carrière solo de 1970 à 1975, des titres aussi brillants que « Mind Games », « Instant Karma », le brutal « Well, Well, Well », la ballade biographie de « Working Class Hero » ou l’introspectif « Look at me » qui posait la question de la réalité et de l’illusion. Quelques master pieces … A quarante ans, l’anglais de Liverpool exilé aux Etats Unis avait il encore des choses à nous dire? Certainement. Ainsi qu’il le déclarait dans l’interview fleuve donnée à Jonathan Scot le 5 décembre, sans savoir que ce serait la dernière. Lennon pensait en garder encore sous le coude et pour un bon moment. Il avait envie d’art à nouveau. De rencontrer ses fans – il n’était plus monté sur une scène depuis 1974 -, raison pour laquelle il s’était remis à signer volontiers des autographes devant chez lui ou quand on le lui demandait.
En 1980 Lennon était blindé de thunes, mais restait un auteur- compositeur avec du génie et une classe naturelle quand il s’en donnait la peine. Fréquemment à vif émotionnellement il savait transformer ses sentiments en merveilles de la pop culture. Leurs failles peuvent aider les créateurs, il y a des tas d’exemples. Si je me laisse aller à quelques suppositions amusantes dans cette chronique pour l’instant d’une nature grave, j’imagine qu’il aurait montré peu d’intérêt pour le mouvement synth pop qui nous infligea tellement de niaiseries durant les années new wave qui débutaient en 1980. Il appréciait les B 52’s , mais ceux ci ne faisaient pas de la musique de garçons coiffeurs. Lennon aurait probablement aimé Echo and the Bunnymen, de Liverpool comme lui, reprenant « All You Need Is Love » au milieu des années 80, en y ajoutant des citations de « Rainy Days Women » de Dylan et du « Sex Machine » de James Brown. Dix ans plus tard, entrant dans la cinquantaine, aurait il été Blur ou Oasis, lors de la seconde explosion de la pop britannique? Je parie qu’il aurait souri en douce ou fait preuve d’ ironie dans la presse musicale, en commentant les mimiques de Liam Gallagher qui s’appliquait à l’imiter… Mais Gallagher n’aurait pas bénéficié de la légende Lennon lui offrant un modèle clef en main, puisque Lennon ne serait pas mort! Enfin le créateur d’Apple, label des Beatles rebelle aux majors, n’aurait peut-être pas produit ( rien à battre) le moindre album de rock indépendant. Il aurait préféré naviguer quelque part dans les Bermudes jouissant de sa retraite de star. In fine, il n’est pas si sûr qu’il soit jamais remonté sur scène. Encore moins en 2024, à plus de quatre vingt ans, comme son ami McCartney toujours enthousiaste et hyper pro, capable d’entraîner des milliers de spectateurs pour les chœurs de « Hey Jude »… Tout ceci reste pures spéculations, induites par ma subjectivité puisque, hélas et cent fois hélas, John Lennon est donc mort assassiné, à quarante ans, le 8 décembre 1980, sous les balles d’un maboul qui croupit à vie en prison. Il faut se méfier des dingues, surtout de ceux qu’on ne voit pas venir vers soi. Ils vivent dans leur vision tordue du monde, racontent des trucs tordus et font des trucs encore plus tordus.
Dakota Building, 9/12/1980, photo par Ray Stubblebine
Le lendemain de la mort de John Lennon, après avoir coupé la radio, j’ai enfilé une paire de mauvaises chaussures sans les lasser, puis j’ai dévalé quatre à quatre les marches de l’escalier de la résidence pour étudiants parce que l’ascenseur n’arrivait pas. Cinq étages descendus à toute vitesse, mon sac sur l’épaule, une sorte de besace achetée trois sous dans un surplus militaire, décorée au stylo bille et au feutre indélébile, d’images et symboles très « Peace and Love » inspirés des restes d’une idéologie hippie pourtant moribonde. Ça se faisait à l’époque, c’était à la mode. Si je me souviens bien j’avais toutefois tracé l’acronyme PIL ltd à côté d’autres gribouillages, et dessiné une tête de punk cernée par une ligne fermée représentant un cœur. Un méli-mélo assez dégueulasse quand j ‘y repense. Créatif mais crade… Sortant de l’immeuble, en bas de la rue pentue j’avisai mon bus au départ et, merde, si je le ratais, j’étais bon pour poireauter vingt minutes dans le froid jusqu’au suivant ou me taper plus de trente minutes de marche jusqu’aux portes de la faculté. Je manquerais le début du cours, dans les deux cas, devant attendre la fin dans le couloir comme c’était l’usage, parce qu’on ne devait pas se pointer n’importe quand dans les amphis. Apercevant les clignotants allumés du bus, j’en déduisis instantanément que le chauffeur s’apprêtait à démarrer. La radio plus l’ascenseur bloqué dans la tour m’avaient mis en retard… J’accélérai ma course. Avec un peu de chance le type au volant me verrait et attendrait bienveillant. J’y étais presque. J’y étais. Sauf qu’il avait gelé pendant la nuit et j’avais ces mauvaises chaussures non lassées dont les semelles ne valaient rien. Mon pied glissa et ma cheville droite se tordit contre le bord du trottoir. Je poussai un cri de douleur, évitant de très peu une gamelle historique contre la carrosserie du bus dont, à cet instant précis, la porte s’ouvrit comme par miracle devant moi, le dernier passager de ce départ « du 8h20 ».
Quand on est jeune on est plus souple. Brillamment je me rétablis, saisissant la rampe pour grimper dans le bahut. Le chauffeur n’avait pas remarqué ce qui avait presque été une « chute fatale » contre son bus des transports en commun de la régie municipale. Incident qui aurait évidemment contrarié tout le monde, lui comme moi ainsi que ses supérieurs, sans compter la paperasserie probable et les soins médicaux qui se seraient imposés en cas de blessure. Mais ouf ! Rien de tout cela n’était arrivé. Je claudiquais à peine. On m’avait vu courir, faire des signes et, bonhomme, le chauffeur avait réouvert la porte à deux battants électriques en appuyant sur la commande idoine. J’étais où je devais être. Bonjour tout le monde! la nature humaine a aussi des bons côtés.
Mark David Chapman, à 45 ans. NYPD
La radio du bus était allumée et continuait à diffuser les informations du jour. Lennon envahissait les ondes et l’espace. A New York, disait- on, les gens se pressaient maintenant dans la plus vive et profonde émotion, rassemblés devant le Dakota building protégé de barrières, tout en chantant des titres de Lennon&McCartney. J’ai entendu le piano de « Imagine ». Je n’ai jamais apprécié « Imagine », malgré son beau message et ses accords reliés par cette petite mélodie si caractéristique . Pareil pour « Let it be » de McCartney dans le même registre. Ce que j’aimais dans « Let it Be » c’était les deux versions des solos de George Harrison ( celle du single et celle de l’album) que je m’appliquai à recopier, basées sur la pentatonique de do majeur. Toujours du Lennon à la radio. L’animateur présentait le titre suivant : « Watching The Wheels » quel merveilleux morceau, sur ce qui sera, nous le regrettons tous, l’ultime album de John Lennon et Yoko Ono« . Une fille qui était dans mon année de fac me salua et me dit « John Lennon a été assassiné, tu te rends compte? ». Evidemment je me rendais compte. Mais qu’est ce que nous pouvions contre ça? Voilà la question qui me traversa l’esprit à ce moment là. Que pouvions nous face à la saloperie du monde des humains? Je frottai ma cheville tordue. Elle ne me fit vraiment mal qu’une demi heure plus tard, puis toute douleur s’estompa. Une broutille. John Lennon était mort, je m’étais tordu la cheville, j’avais failli me fracasser contre le car de 8h20…
A la cafétéria entre midi et deux, un camarade du cours de droit constitutionnel me demanda lui aussi, comme la passagère du bus, comment je ressentais la nouvelle de ce meurtre de John Lennon? Tout le monde en parlait dans les couloirs. Parce qu’il savait que je jouais dans un groupe de rock amateur, je devais être hyper concerné, selon lui. Mais quel avis pouvais-je avoir? Moi, j’avais dix-huit ans… Et puis j’ai éprouvé une sorte d’éblouissement, un moment de vide très désagréable. Le pain bagnat avalé trop vite ou le panaché pas frais étaient-ils en cause? Rien n’est moins sûr. J’ai fait : « Si on parlait d’autre chose? » résistant à un de haut le cœur. Je me suis levé avec une envie de vomir. J’ai respiré profondément. Nous avons mis des pièces dans le juke box. Je me suis senti mieux. C’était un juke-box branché pour les étudiants. On n’y trouvait pas de titres nazes. La gérante de la cafétéria – qu’on surnommait « mamie » – chouchoutait sa clientèle de jeunes gens. Mais ce n’était probablement pas elle qui s’occupait du juke box… J’ai sélectionné du Blondie, « Remain in Light » des Talking Heads et « Rock Lobster » des B 52’s qui cartonnait un peu partout et dont j’avais piqué le trente trois tours à mon cousin. Je vous jure que je ne savais absolument pas que Lennon était fan de ce titre. Après ça j’ai déclaré que de toutes façons, mon Beatles préféré avait toujours été George Harrison. Mon camarade de classe m’a fait les gros yeux mais il s’est mis à rigoler. On n’est pas sérieux quand on a dix-huit ans… John Lennon avait été assassiné par un taré. Et des tarés il y en a plein les rues.
Photo mise en avant par Annie Leibovitz, Rolling Stone 1980
Peintre et guitariste, adepte de Telecaster Custom et d’amplis Fender. Né en 1962 – avant l’invention du monde virtuel – pense que la critique musicale peut-être un genre littéraire, objet idéal pour un débat en fauteuil club millésimé.