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News – The Cure, un live youtube pour la Planète Terre et des chants pour un monde perdu…

Le 1er novembre au soir, le live évènement de The Cure en direct mondial sur Youtube, était (presque) superbe avec un son excellent, Robert Smith aux anges et en grande forme vocale, cela se voyait… Une cure de jouvence pour la Toussaint? Oxymore.

Parce qu’il y a un quelque chose qui coince, après avoir écouté le nouvel album, puis la même chose ressentie en live pendant la première heure youtube du moins. Je persiste et signe une série de réserves que je vais décrire ici ( et tenter d’expliquer sinon justifier)… Songs of a Lost World est peut-être très joli, mais c’est lent et c’est chiantissime…! J’avais espéré, ne serait-ce que l’espace d’un instant, retrouver la sève de la trilogie magique, Seventeen Seconds/Faith/Pornography, conforté par quelques déclarations du sieur Smith… Que nenni. Je me retrouve avec une ambiance à la Bloodflower, qui m’avait déjà peu motivé à l’époque, en version plus lugubre/romantico tragique, lente ( déjà) et soporifique.

C’est-peut-être beau cette mélancolie qui nous revient après des années, mais je m’emmerde à l’écouter. Je sais que je vais à contrario de l’avis général, cependant et selon la formule consacrée: « qui aime bien châtie bien ». Voilà, j’y suis et j’assume. En tant que « vieux Cure-iste » cela faisait un bon moment que je ne retrouvais plus cette alchimie magique sur album et même en concert.

Ce live de la fête des morts (!) retransmis en direct m’a donné raison au début, autant qu’il m’a finalement émerveillé jusqu’au bout. C’est toute l’ambiguïté du fan qui n’est pas devenu sourd. Pour être tout à fait raccord avec le timing de la soirée, je me suis greffé à l’évènement deux heures après le début du set, sans savoir vraiment ce qui avait été joué avant. Mais je suis arrivé pile poil au moment ou Bob et sa bande entamaient une demi-heure de l’album Seventeen Seconds, celui par lequel je suis entré en Cure comme on entre en religion en 1980. Et là, intenable que j’étais, sautillant dans mon salon, dodelinant furieusement de la tête, seul devant mon écran dans ma pampa d’île de France et ce jusqu’à la fin. Puis j’ai remonté le fil du concert retransmis, conforté malheureusement par mon avis préalable et réaliste ( je le crois) sur l’album: en live c’est tout aussi efficace qu’un Tranxène. Pourtant, avec Jean-Jacques Burnel des Stranglers, Bruce Foxton de The Jam, c’est aussi (tout de même) Simon Gallup qui m’a plus que motivé à suer sang et eau sur ses sacrées lignes de basse. Ceci jusqu’à Disintegration en 1989, soit une passion de dix années et plus. Ce n’est pas rien, il y a de l’incontournable pour toute une génération…Après c’est une autre histoire !

Alors, je ne l’écouterai certainement plus cet album mais, mesdames et messieurs, amies et amis lectrices et lecteurs, j’imagine qu’il en serait tout autre si j’étais un aigle royal majestueux, survolant les Appalaches embrumées et silencieuses à l’aube, libre comme un prince (pourquoi pas un prince?), voyant les prairies et les flancs montagneux gorgés de cette rosée salvatrice, la faune et la flore dans cet état d’extase matinale, sans qu’aucun signe de tumulte engendré par quelque humain en mal d’existence ne vienne troubler le moment. Là, je ne dis pas ! Sauf que ,bref, pour être honnête nous serions après la fin du monde. Ce dernier The Cure pourrait être dans ce cas la bande son idéale, l’illustration sonore de cet instant de post-humanité. Toutefois, en attendant ce moment et sachant qu’il y a bien pire en ce bas monde, Songs of a Lost World m’emmerde gentiment ! Et la comparaison avec Disintegration, me demandez vous? N’ai je pas répondu? Voilà ! Etre ou avoir été… Allez salut maintenant.

portrait Robert Smith par Aurea Del Rosario

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