Françoise Hardy , égérie sixties, personnalité et artiste aussi respectée qu’influente de la chanson pop française est disparue voici bientôt un an. Au mois de juin sera diffusée Françoise Hardy, Blues, l’intégrale Vogue 1962-1967 , édition définitive en tirage limité rassemblée et réalisée par le label Legacy Recordings France. On n’y trouvera pas forcément des nouveautés pour les fans les plus experts, mais un corpus imposant de titres remasterisés en 2025. Dans cet ensemble, 10 morceaux enregistrés à l’Olympia entre 1963 et 1967 – période durant laquelle la chanteuse vedette donna beaucoup de concerts, avant de renoncer à la scène la décennie suivante pour ne plus se consacrer qu’au studio – constituent sans doute la véritable source d’inédits de ce coffret particulièrement dense.

L’ensemble a été remixé en stéréo pour une édition luxueuse , les enregistrements Vogue , du nom du célèbre label parisien dirigé par l’éditeur Jacques Wolfsohn durant les années 1960 et 1970 ( Dutronc, Antoine, Ronnie Bird, Pétula Clark etc), étant disponibles pour la toute première fois à ce niveau de qualité. Au total, celles et ceux qui feront l’emplette du coffret ( pour la modique somme de 272€ toutefois…) auront à leur disposition 106 chansons rééditées sur vinyle, depuis leur première parution dans ces années 60 « yéyé » où la France s’éveillait à la musique pop. Dans le détail on trouvera : 21 morceaux rares, inédits et versions alternatives , ainsi que des passages télévisés réunis pour la première fois sur DVD. Un livret de 24 pages au format 30×30, bien sûr! avec des photos peu connues par J.M Périer ( grand témoin de cette période et proche du couple Hardy- Dutronc), ainsi qu’un texte bilingue ( français – anglais) de Christophe Conte complète cette collection proposée et finalisée en coffret rigide.
Reste à savoir ce que l’artiste elle-même en aurait pensé, elle qui s’opposa longtemps à la diffusion de titres qu’elle jugeait trop faibles… L’exigence de Françoise Hardy était aussi un gage de la qualité de son œuvre. Cet objet, dont la dimension commerciale ne laisse selon certains paramètres que peu de doutes, lui rend néanmoins un très bel hommage . Il comblera les fans .
Frenchy but très chic!
photo par Jean Marie Perier

Peintre et guitariste, adepte de Telecaster Custom et d’amplis Fender. Né en 1962 – avant l’invention du monde virtuel – pense que la critique musicale peut-être un genre littéraire, objet idéal pour un débat en fauteuil club millésimé.