Mudhoney, groupe culte de la scène grunge de Seattle, était de passage ces derniers jours en terre nîmoise.
Mais chez DarkGlobe, on ne fait pas les choses à moitié. Trop pressés de se retrouver face à des légendes, nous avons promptement décidé de voler jusqu’à Londres début septembre pour nous abreuver du son primaire de ce quartet, autrefois proche de Nirvana et de son leader déraillant, Kurt Cobain.
Direction donc le quartier de Camden, toujours aussi bouillant et coloré, pour nous rendre à l’Electric Ballroom, la salle, rendue mythique par le mouvement punk et la new wave qui a suivie. Elle a notamment été le théâtre du dernier concert britannique de Sid Vicious, avant qu’il ne s’envole vers le Chelsea Hotel new-yorkais… et au delà.
Sur place, l’ambiance est déjà moite et la bière fraîche de la Camden Brewery est la bienvenue pour la bande d’assoiffés qui se rue vers le bar.
Si la première partie, The Heads, ne restera pas forcement dans les annales malgré les efforts évident du guitariste pour chauffer la salle, l’arrivée de Mike Arm et de son équipe fait monter la tension d’un cran.
Dès les premiers accords, le décor est planté : Mudhoney n’est pas là pour amuser la galerie et encore moins pour dérouler un set « best of » dénué de sens.
Les titres s’enchaînent et la voix de Mike Arm prend peu à peu de la consistance. Le reste du groupe ne fait plus qu’un derrière son charismatique leader. « Suck You Dry », « The Farther I Go », « Sweet You Thing »…autant de brûlots qui permettent au public d’enchaîner les pogos dans la sueur et les vapeurs d’alcool.
Avec « Touch Me I’M Sick », on est littéralement propulsé dans les années 90 et on s’abandonne à l’idée que l’esprit grunge n’est peut être pas tout à fait mort.
Les quelques problèmes techniques rencontrés par le groupe ne viendront pas entamer la puissance du set et permettront même à Mike Arm de se détendre un peu en s’amusant de ces incidents avec le public, blâmant, entre autre et les yeux levés vers le ciel, une possible puissance extra terrestre venue envahir la salle.
« Rock is not dead » ! Voilà le message envoyé par Mudhoney au peuple londonien et à l’Europe entière visitée par le groupe depuis plusieurs mois maintenant.
Amateur et pratiquant de musiques rythmées et de tout ce qui va vite. A ainsi sévi sur ampli Orange et Strat comme sur vélo de course à trois plateaux en côtes et descentes. Rêve de Formule 1 (pas l’hôtel) sur la Riviera. L’adolescent qui sommeille toujours en lui relit souvent des vieux Rock & Folk.