Certaines chansons ressemblent à ces fantômes dont on s’enticherait d’une manière perverse: tourmentées jusqu’aux os et pourtant lumineuses dans leur mal-être, elles reviennent nous hanter pendant nos vagues à l’âme pour nous indiquer, encore une fois le chemin vers un malaise enivrant et addictif. C’est dans de telles conditions que le « Inches Apart » de la new-yorkaise Magana nous a suivi pendant une partie de 2016 avant de revenir en 2017 avec une vidéo chorégraphie de ce même morceau. Si le traitement scénaristique de celle-ci ne nous emballe pas plus que cela, il nous faut en reconnaître la belle qualité esthétique et technique. Le frisson, lui, tout à la fois glacial et passionné, continue à parcourir l’échine.
Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.