C’est dans un Londres aux allures printanières que s’est déroulée la quatrième édition du London Popfest en divers lieux de la capitale Anglaise. A croire que le temps ensoleillé de ce dernier weekend de février voulait s’accorder avec la douceur pop et sucrée de ce festival indie pop… Cet évènement de nature DIY était organisé par une fine équipe : Sean Price de Fortuna Pop, Marianthi Makra d’Atomic Beat records, Ian Cown des Pocketbooks et Jehn Jervis de WIAIWYA Records.
C’est au Bull & Gate que s’est tenue la première soirée. Un pub à l’ambiance boisée et chaleureuse qui au-delà de deux portes battantes offre une petite salle ce soir-là bien remplie pour assister aux concerts d’ouverture du festival. La mise en bouche fut assurée par MJ Hibett et One Happy Island. Le groupe The School réalisa à son tour un set d’une douceur joyeuse mais c’est surtout le concert du groupe Finlandais Cats on Fire qui marqua le plus la soirée. Le chant très clair et très mélodieux de Mattias Björkas résonnait merveilleusement dans la salle et contrastait avec les gestes saccadés et nerveux du chanteur. Ses pas de danse souvent à contre-temps ressemblaient davantage à des sautillements désorganisés sans jamais pour autant troubler la mélodie en cours. De nombreux morceaux furent joués. Parmis les plus beaux « Horoscope », « The White Mantled King », « The Hague » avant de clôturer sur le très dansant « Tears in your Cup ». La guitare Folk de Mattias, les arpèges d’une deuxième guitare et les choeurs de la recrue féminine du groupe aux claviers ont crée une belle harmonie pop qui a tour à tour touché et fait danser le public ravi. Ce concert fut aussi l’occasion pour le groupe de jouer des morceaux de leur nouvel album qui sortira au printemps prochain sur le label Soliti.
Le samedi, dans une formule all dayer, s’est déroulé dans la salle mythique 100 Club située sur Oxford Street. Les photos sur les murs du Club témoignent du passage des plus grands alors on imagine assez aisément combien le groupe indie pop qui doit ouvrir la journée peut se sentir quelque peu intimidé. C’est le trio guitare / basse / batterie The Hobbes Fanclub qui se charge d’ouvrir le bal. Le regard baissé comme tout shoegazer qui se respecte, Leon Caroll à la guitare et au chant décline ses morceaux accrocheurs et efficaces devant des amateurs toujours enchantés d’être là. « The One You Love », « The Boy From Outer Space » et surtout « Outside Myself » en fin de concert restent un des meilleurs moments du popfest.
Les rayons de soleil Londonien me feront louper quelques concerts mais je fus de retour pour apprécier les incontournables prestations de The Proctors et Comet Gain. Ces deux groupes, rappelons-le, se sont formés au début des années 90 et poursuivent leur carrière en distillant une pop des plus authentiques. The Proctors ont charmé l’audience avec leurs mélodies qui visent en plein coeur. Leurs nouveaux morceaux « Perfect World » ou « The Trouble With Forever » joués avec classe et énergie donnent vraiment envie d’en entendre encore davantage. Le groupe diffuse ses nouvelles chansons petit à petit sur Soundcloud. A suivre donc…
Plus tard dans la soirée, les Comet Gain en ouvrant leur set sur le titre « You Can Hide Your Love Forever » ne pouvaient que séduire l’assemblée. Entre tubes classiques issus de leurs premières productions et morceaux de leur dernier album Howl of the lonely Crowd, les Comet Gain ont réussi à démontrer sur scène leur capacité à jouer ce savant mélange aux couleurs aussi diverses que riches. Leur musique aux allures punkpop trouve en effet ses influences dans le riot girl movement et porte aussi en elle une certaine sensibilité empruntée à la northern soul.
En fin de soirée les membres d’Allo Darlin, tête d’affiche du festival, ont joué devant un public conquis. C’est tout juste si la demoiselle Elizabeth pouvait se faire entendre tant ses fans voulaient chanter à sa place! La fraîcheur de ce groupe perdure et les nouveaux morceaux joués laissent présager un très bon nouvel album qui s’intitulera Europe.
La soirée s’est terminée sur un fabuleux DJ set spécial C86 animé par Ian Watson du Club How Does it feel to be loved… Et il faut bien avouer que danser sur le morceau « Sensitive » des Field Mice ou encore sur « Sunlight Bathed The Golden Glow » de Felt un samedi soir à Londres, cela diffuse un sentiment de joie intense dans le coeur des amateurs de pop. Après une telle soirée le retour en night bus la tête emplie de jolis moments fait aussi partie du voyage…
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