Enfermés depuis de trop longues semaines dans nos bureaux en raison d’un hiver qui continue à traîner ses guêtres sur l’Hexagone, nous n’aurions pu imaginer de meilleur évènement pour annoncer le retour du printemps que ce tout à fait ensoleillé nouveau morceau de Lisbonne intitulé « Eden Plage ». Celui-ci est la face A du premier single physique (disponible en pré-vente chez Wonderful Sound) de Lisbonne, le projet de Marie Merlet, jeune française vivant à Londres qui nous avait offert une interview l’été dernier. Comme elle nous l’avait alors annoncé, « Eden Plage » est cette fois-ci un titre en français mais toujours cuisiné façon Lisbonne : c’est à dire enveloppé dans un délicat velours sixties, bercé par la voix tendrement rêveuse de Marie, accompagné d’une douce rythmique où la production lo-fi participe à l’intimité floue et mélancolique du morceau. L’ensemble enchante, encore une fois, avec sa lancinante et irrésistible séduction.
Le clip filmé en Super 8, bucolique à souhait, à l’humour délicat et sacrifiant au culte des chatons démoniaques, conte la journée de deux jeunes femmes évadées d’un film de Jacques Demy et échouées dans un jardin, qui profitent des meilleures des manières du temps qui s’écoule doucement.
La face B du single, quant à elle, est une reprise de « Tout Finit à St Tropez » , balade sixties écrite par Guy Béart… Chanteur dont, nous l’avouons, nous n’aurions jamais imaginé écrire un jour le nom dans les pages de DarkGlobe… Mais un morceau sur lequel Marie est accompagnée de Laetitia Sadier (Stereolab).
« Eden Plage » est la confirmation que Marie Merlet excelle dans ces instantanés à la fois rétro et intemporels d’un moment de bonheur, éclairés par une poésie visuelle et chatoyante comme un ciel sans nuage. Le printemps est sur le point d’arriver et l’été attend patiemment au bout de notre lunette. Eden Plage.
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Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.