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Disques

Jonathan Wilson / Eat The Worm

Pour ceux qui auront aujourd’hui le plaisir et la chance ( pour moi la magie est un peu passée, je vous envie) de découvrir ce génie ( je pèse mes mots ) qu’est Jonathan Wilson, voici le minimum syndical d’infos le concernant. Né le 30 décembre 1974 à Forest City en Caroline du Nord, Etats-Unis, Wilson est un musicien, auteur-compositeur interprète et également producteur qui débute sa carrière au milieu des années 1990 avec le groupe Muscadine. Sa carrière solo commence en 2011, et le garçon est immédiatement consacré « artiste de l’année » par le magazine Uncut – quand je parlais de « génie »… Question style, très rapidement, je dirais qu’on évolue ici dans un registre folk psychédélique qui n’oublie pas de citer des influences venues du bon vieux rythmn and blues. Je ne pense pas me tromper, mais on ne sait jamais trop avec ce fin musicien qui nourrit, on s’en rend compte, une passion pour le rock progressif des seventies. A noter : Roger Waters (ex Pink Floyd !) l’engage sur toutes ses tournées en tant que guitariste et chanteur. Le genre de choses qu’on marque dans un cv.

Mais j’en reviens à notre actualité. Son dernier opus remontait à 2020, avec pour titre Dixie Blur, et j’avais trouvé le résultat moyen-bon plutôt que totalement exaltant. Peut être étais je devenu trop exigeant vis a vis de Jonathan ?
Force est de constater que sur ce nouvel album, tous les ingrédients sont réunis pour en faire une des meilleures sorties du mois. Eat the Worm est le cinquième album studio de l’artiste et dès le premier morceau, « Marzipan », Jonathan Wilson nous prend par les sentiments. Une ambiance légère et quelques notes de pianos viennent nous caresser dans le sens du poil ( je pense à Eric Satie). La magie opère. Je me dis que c’est bon, que le titre est juste excellent, ne trouvant pas d’autre mot, je prends le temps de l’apprécier.

C’est en pleine production du dernier album de Father John MistyChloe & the Next 20th Century, qu’ a été imaginé  » Marzipan », idéale introduction des treize titres de Eat The Worm. Dans cette chanson, Wilson parle de son ancienne vie à Brooklyn, dans le monde des  hipsters, avant de se consacrer à la musique folk, à la country et au jazz. On le retrouve, et nous sommes entrainés dans son univers personnel qu’il nous décrit.

photo par Louis Rodiger ( Pias)

Au fur et à mesure que le disque avance, les morceaux montrent leur sophistication. Viennent s’ajouter des cuivres, des violons bienvenus. Lentement et sûrement le tempo monte, redescend. On oscille du folk au psyché, via ambient, blues, country et j’en passe. L’artiste dit de son album : « Il y a beaucoup d’expérimentation, et presque aucune des chansons n’a commencé avec une guitare. Je voulais vraiment quelque chose qui sonne frais et nouveau ». Le postulat est gagné. Les morceaux défilent et je constate, auditeur comblé, que lorsque c’est bon ce n’est jamais assez.

Jonathan aime jouer avec nos sentiments. Il adore pour cela brouiller les pistes (musicales dans ce cas). J’entends Pink Floyd, Supertramp, Neil Young … Sur une seule première écoute, nous pourrions penser à quelque chose d’un peu classique, peut-être. Mais en réalité le musicien rajoute ça et là des notes inattendues, casse les rythmes. Il joue, il prend du plaisir. C’est ce que je me dis ou que j’espère, car sinon j’ai l’air d’un c.. avec cette chronique enthousiaste!

Au bout du compte nous restons bouche bée, mais vous l’avez compris avec ces lignes, dans mon cas ce fût dès les premières notes de ce Eat The Worm que j’ai mangé tout entier. Mon conseil? Pour vous convaincre de la qualité de ce nouvel album, rien ne vaut évidemment l’écoute que vous en ferez.

tracklisting : Marzipan/Bonamossa/Ol’ Father Time/Hollywood Vape/The Village Is Dead/Wim Hof/Lo and Behold/Charlie Parker/Hey Love/Stud Ram (Vinyl Exclusive)/B.F.F./East L.A/Ridin’ in a Jag

One comment
  1. Phil J

    Une critique qui éclaire et donne envie d’écouter l’album… C’est bien là l’essence d’une bonne critique, isn’t it ?

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