Aujourd’hui voici un autre chroniqueur de Dark Globe que j’ai réussi à coincer… Celui-ci est un malin, c’est sûr, puisque il est l’auteur de bouquins sur la Formule 1 et d’un livre sur le rock : Légendes et drames du rock, paru en 2024 chez City Editions… Voyons ce qu’il va me raconter…
Je démarre. Nom, prénom, date et lieu de naissance :
Brémond Axel, 31 août 1982 à Marseille.
Sur la photo, c’est bien toi?
Non, ça c’est Looping Murdock !
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Commençons! En tant que chroniqueur, tu es une personne de goût, je le suppose! Dis moi, quelle est la couleur que tu préfères ?
Le bleu, du ciel principalement.
Je suis sûr que tu as aussi un mot préféré, parmi ton vocabulaire. Lequel ?
« Oui »
Au contraire, quel est le mot que tu détestes ?
« Frustration » … J’ai encore beaucoup de mal avec ce sentiment, du coup je trouve le mot plutôt désagréable. « Trahison » aussi, mais ça fait deux mots !
Est-ce que tu jures quand tu es en colère ? Si c’est le cas, ton juron, gros mot ou blasphème qui vient le plus facilement ?
Je suis marseillais, de naissance, de cœur et de quotidien, donc jurer fait partie intégrante de ma manière de communiquer. Patrick Bosso disait dans un sketch que, pour un marseillais, « putain » était juste une ponctuation. Je suis assez d’accord avec ça.
A part écrire dans DarkGlobe, qu’elle est ton occupation préférée ?
J’aime beaucoup de choses et j’aime faire beaucoup de choses : jouer (guitare, piano), écouter et composer de la musique, lire des livres et en écrire, regarder des courses F1 et cycliste à la TV ou directement sur place. Faire du vélo (pas de la F1, malheureusement), écouter la vie des gens qui ont quelque chose à raconter, aller voir des concerts, voyager, marcher, boire un verre, voir des potes, conduire…J’ai une vie assez remplie.
As-tu des héros dans la vie réelle ? J’en suis sûr ! Balance leurs noms, s’il te plaît !
Je suis fasciné par les personnes qui se retrouvent dans une situation à laquelle ils n’étaient pas forcément prédestinés et qui ont fait tout leur possible pour y arriver. Le septuple champion du monde de F1, Lewis Hamilton, en fait partie, parmi tant d’autres. Sinon, plus globalement et peut-être plus naïvement, je reste admiratif des personnes qui s’occupent des autres, que cela soit dans la médecine ou l’aide aux personnes. Il faut avoir un sacré caractère et une bonne dose de courage pour avoir l’ambition de rendre la vie des autres meilleures, souvent avant la sienne.
As-tu une devise ? Le truc auquel tu penses pour te définir ?
J’aime beaucoup la phrase de John Stuart Mill, un philosophe britannique qui a fini sa vie dans le sud de la France : »La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. » Je pense que, si elle était plus souvent appliquée dans notre quotidien, on vivrait tous bien mieux.
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Le pilote de Formule 1 pour Ferrari, Lewis Hamilton
Continuons avec ta vie culturelle. Nos ami – e- s lecteurs et lectrices veulent savoir … A part ta passion pour la musique, es-tu plutôt peinture ou littérature ?
Littérature, sans hésitation. Je peux admirer un beau tableau mais je serais incapable d’en produire un. D’où un sentiment de frustration. Je ne me vante pas d’avoir des talents littéraires, mais je suis quand même bien plus à l’aise à l’écrit.
Je vais plus loin : dis-moi quel est ton écrivain/ écrivaine ou peintre préféré(e)?
Boris Vian. Ça tombe bien, il était à la fois écrivain et peintre, entre autres !
Comme tu es super malin, je pense que tu pourras nous expliquer pourquoi ?
J’aime les personnalités qui ne se mettent pas de barrière. Le pluralisme de Vian me fascine d’autant plus que tout est exécuté avec talent : l’écriture (romans, chansons…), la peinture (je te conseille de voir au moins une fois sa série de tableaux sur les robots !) …Il était ingénieur de formation, ce qui conférait à ses talents artistiques un côté logique et ordonné dans lequel je me retrouve aussi. Sa vision loufoque, décalée et souvent absurde du monde et des situations qu’il a retranscrites dans ses romans est également d’un grand intérêt pour moi.
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Boris Vian dans les années 1950
Bon. Mais je reviens tout de même à la musique. Comment est née chez toi l’attirance, voire l’amour, qui te lie à ce domaine artistique ?
Probablement d’un radio-K7 offert par mes parents. J’écoutais en boucle le générique de la série « Supercopter ». Ensuite, avec mon frère, on écrivait et enregistrait des chansons sur des musiques de jeu vidéo de Game Boy. Il m’a aussi fait découvrir le rock et on a suivi la suite logique en se découvrant un petit talent dans la pratique de cet art mineur, tout en restant autodidacte.
Tu fais de chouettes chroniques mais as-tu fait partie d’un groupe en vrai ? Pendant le lycée ou la fac par exemple ?
Pas pendant le lycée, mais je crois bien que j’étais à la fac pour la création du premier groupe… mais je n’y suis resté que 6 mois. A la fac, pas dans le groupe !
Avait-il un nom ce groupe ? Et quel était ton rôle ? Gardes tu des bons souvenirs de cette période-là ?
J’ai fait partie de trois groupes. Le premier, Stuff, que j’ai créé en 2004 après une soirée pour célébrer la mémoire de Kurt Cobain décédé 10 ans auparavant. J’étais guitariste, mon frère tenait la basse et deux amis le chant et la batterie. Ensuite, en 2012, The Loving Dead, groupe avec lequel je suis toujours actuellement et dans lequel je tiens le micro et la guitare. Entre les deux, j’ai rejoint un groupe de reprises, juste pour me confirmer que ça n’était pas fait pour moi.
Le temps passe, on le sait, alors dis-moi, la dure réalité du monde est venue face à toi. Et les années vont vite… quels sont les rapports que tu gardes avec la musique ?
Je l’écoute et je la pratique toujours, avec un plus de maturité, j’espère, et toujours autant de naïveté. Heureusement d’ailleurs, parce que si tu as le sens des réalités, tu ne fais plus grand-chose.
Avant ou en même temps que Dark Globe, as-tu écrit dans des magazines spé musique ? Ou est ce qu’on t’entend à la radio, quelque part, par exemple ?
J’ai déjà écrit pour un site internet spécialisé dans rock qui s’appelait Rocklegends. J’ai fait quelques chroniques radio dans l’émission Rock-Aixpress qui était diffusé sur Radio Zinzine. J’écris beaucoup plus sur la F1. J’ai été rédacteur en chef d’un site spécialisé et je reste chroniqueur et rédacteur sur FranceRacing.fr
Maintenant nous touchons le moment de vérité ! Ecoute bien , car ces questions portent sur tous les styles de musique que tu veux…Tu es libre de déclarer ton amour pour le prog, le métal, la variétoche
la plus honteuse. Ne nous caches rien …Est-ce que tu veux bien me donner tes 3 artistes solos préférés ?
C’est toujours compliqué comme question. Ça peut changer fréquemment mais je dirais David Bowie, Iggy Pop et Johnny Thunders…Difficile pour ce dernier, il a fini par me lasser donc je pourrais citer Daniel Darc pour avoir une french touch !
Pour le top 1, quel morceau choisirais-tu qui serait le plus significatif selon toi ? Et tu me fais pareil pour les Tops 2 et 3 ! On t’écoute attentivement.
Impossible de réduire la musique de Bowie à un seul morceau. Celui qui m’a touché en premier a été « Quicksand » sur l’album Hunky Dory, mais il y en a facilement des dizaines d’autres. C’est un peu pareil pour Iggy Pop, mais j’ai tellement repris « I Wanna Be Your Dog » avec mes groupes qu’elle pourrait sortir du lot. Concernant Johnny Thunders je dirais « Born To Lose », pour les mêmes raisons qu’Iggy et parce que je sentais qu’elle me collait à la peau à un moment. Pour Daniel Darc, « Elégie #2 » sans hésitation. C’est de la poésie à l’état pur.
On essaie maintenant avec tes 3 groupes préférés ?
Pfff…Aerosmith, Queen et les Ramones, mais bon, il en manque !
Le morceau référence pour toi, pour chacun de ces groupes ce serait ?
J’adore les chansons d’Aerosmith chantées par le guitariste Joe Perry. Je lui voue un culte. C’est mon guitar-hero ! Les puristes me tueront mais je dirais « Bright Light Frght », en plus c’est une des plus punks ! Pour Queen je dirais « Need You Tonight », qui est peu connue mais dont le texte et le rythme sont plaisants. Elle a été écrite par John Deacon, le bassiste. Avec les Ramones, c’est un peu le même problème qu’avec Aerosmith. J’adore les titres chantés par le bassiste, Dee Dee, donc je dirai « Wart Hog ». Il a écrit le texte sur les conseils de son psy qui lui demandait d’expier tous ses démons…je te laisse imaginer l’histoire…
Et si tu as une fine oreille, ton instrument préféré dans tout ça ?
La guitare, sans hésitation.
« Rock and roll is here to stay, » a chanté Neil Young avec Crazy Horse. Ses concerts de l’époque Rust Never Sleeps c’était quelque chose… Et pour toi, les concerts, que de souvenirs, pas vrai ? Donc, si tu devais écrire sur tes 3 plus beaux concerts, ce seraient lesquels ?
C’est encore plus dur que le choix des artistes ! J’ai eu la chance de voir David Bowie à Marseille lors de sa dernière tournée. J’ai été scotché en voyant ZZ Top sur scène, la classe et l’aisance de Billy Gibbons. Et pour finir, je pense toujours un moment de fou aux concerts des Wampas. J’y vais tout le temps avec les mêmes potes, c’est notre messe à nous !
Le prix des billets de concert en 2025 ? Tu en dis quoi ? Marchons-nous sur la tête ?
Des gros concerts, oui, mais ça ne date pas de 2025. Après, tu as toujours l’occasion d’aller voir des concerts un peu partout dans les bars sans te ruiner. Ça n’est pas parce que c’est un « gros » groupe à l’affiche que la musique sera meilleure.
Qu’est-ce que tu penses aujourd’hui que les noms de certains festivals ont encore un sens ?Hellfest qui s’ouvre à d’autres styles? Patrimonio, les nuits de la guitare, sont contraints d’élargir leur palette musicale question budget…Jazz in Montreux qui présente du blues, de la funk, du rap etc…Enfin tu en dis quoi ?
Je n’en pense pas grand-chose en fait, je pense qu’il ne faudra pas se plaindre si les festivals qui font ce genre de mélange finissent par se casser la gueule…
Ta conso musique de tous les jours, tu la fais sous quelle forme ? Streaming, vinyle ou cd ? Et pourquoi ces choix ?
Essentiellement CD, parce que c’est ma génération. J’ai une grosse collection. Sinon vinyle quand j’ai envie de prendre le temps. J’ai essayé le streaming mais c’est pas pour moi.
Bon, on termine avec l’essentiel. Nos followers et abonné– e- s te connaissent mieux maintenant. Concluons !Ton rôle au sein de DarkGlobe.fr, comment le vois tu ?
J’ai beaucoup de mal à juger les nouvelles sorties et les artistes actuels. J’ai l’impression d’être resté coincé en 1975. Du coup, j’aime bien raconter de vieilles histoires.
Si Dieu existe, qu’aimerais-tu, après ta mort, l’entendre te dire ?
« Redescends ! On s’est trompé ! »
De toute façon nous avons tous le temps de monter là-haut, hum , hum… Allez, je te relâche.

On me dit illustre ! Dernier disquaire corse ajaccien et animateur radio de Frequenza Nostra ! Depuis 37 ans je tiens » Vibrations » rue Fesch, rendez vous des amoureux de la musique. Je mange, je respire, je cours, je dors en musique. Rejoindre Dark Globe est un plaisir.