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Live Reports

Fuck Buttons + Me, You, The Stars & The Universe – Sonic (Lyon), 27/05/08

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Bon, je te présente pas Fuck Buttons hein (tu peux déjà lire quelques lignes sur eux ici). Pour commencer ce billet, je te dirai plutôt qu’on attendait ça avec impatience, nous et l’équipe du Sonic aussi visiblement, tout trépignant qu’ils étaient en annonçant la date sur awesomeboard. « Double évènement » qu’ils disaient, puisqu’outre le concert des anglais, ils proposaient en ouverture le tout premier concert de Me You The Stars & The Universe, nouveau projet de mr « Duracell » – ici accompagné de Stéphane Obadia.

Après un moment à discuter sur le pont, la temps de bavarder un peu avec Pierre et d’apprendre l’excellente nouvelle selon laquelle l’album de One Second Riot sortira finalement en septembre sur le label MusicFearSatan, on se dirige à l’intérieur pour aller écouter MYTS&TU, annoncés comme de l' »impovised music from Ibiza ». Comment ça aguicheur? Et ben pas tant que ça en fait, parce qu’après une intro grandiloquente à la Vangélis, le duo part dare-dare dans un déluge de beats dancefloor, se partageant les rôles de façon très simple – la batterie assurant les « boum boum tchikitchic » (maîtrise du charley et rapidité qui forcent le respect) et les machines, clavier et effets (je saurai pas te dire dans le détail comment s’appellent tous ces trucs à bidouiller le son) se chargeant du reste. Et le public a l’air d’aimer ça. Ca danse (c’est suffisamment rare pour être souligné), ça crie et ça en redemande. La chaleur et la sueur aidant, le sonic se transforme en une espèce de macumba underground complètement délirant. Bluffé par la prestation, les spectateurs se demandent un peu si la musique des deux compères est complètement improvisée. A priori oui – les regards furtifs qu’ils se lancent les trahissent quelque peu – mais les changements de plan, calés de façon étonnement précise et carrée laissent présager que le groupe a derrière lui un travail de préparation non moins imposant. Excellente surprise donc que ce concert aux allures très festives. Mauvaise note pour la durée par contre: les vingt dernières minutes se sont révélées de trop, un final explosif après quarante-cinq minutes de set aurait rendu le show bien meilleur. A revoir d’ici quelques temps dans d’autres circonstances mais une mise en bouche succulente pour l’avalanche de son qui arrive.

Un peu plus tard (seulement deux groupes ce soir, on n’est pas aux pièces) le duo de Bristol monte sur scène. Les deux musiciens se font face, on distingue sur scène deux ou trois claviers midi, des machines bien sur, et puis un lecteur de cassette type fischer price avec un micro en plastique. Une loopstation est planquée sous la table du coté de Ben John Power, pour assurer les transitions entre les morceaux. Commençant par le début (l’album sera joué dans l’ordre, du moins pour la première partie du set) et le titre Sweet love for planet Earth, et sa boucle de glockenspiel (?) les deux complices se mettent en jambe, et construisent un son incroyablement proche de celui de l’album. Si on n’en saisissait pas les quelques petites variations on pourrait presque avoir l’impression d’écouter le disque à fort volume. Puis sur Ribs out, alors que Ben martyrise un pauvre tom de batterie sur le coté de la scène, Andrew descend se mêler au public surpris et se livre à une sorte de danse de la pluie, en criant dans son micro et laissant ses hurlements mourir dans un effet de delay. Après Okay, Let’s Talk About Magic et Race You To My Bedroom / Spirit Rise, c’est le très attendu Bright Tomorrow qui rappelle le début de soirée et fait prendre au set une direction un peu plus « enjouée » qui durera jusqu’à la fin du concert. Au final, pas de surprise extraordinaire, mais le plaisir de voir les deux anglais triturer leur matériel et leur jouets, en tirer des sons aussi variés et inspirés, mêlant – comme le faisait remarquer le flyer – les meilleures influences pop, rock et electro des vingt dernières années, fut grand! Ne les rate pas si tu as l’occasion de les voir sur cette tournée. Merci encore le sonic! On te retrouve samedi soir pour Carla Bozulich, Abronzius et Agathe Max.

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