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Disques

Fontaines D.C / Romance

Fontaines D.C  groupe de rock irlandais! N’est- ce pas la première chose à dire quand on parle d’eux? L’origine culturelle et géographique des dublinois prend tout son sens quand on a aimé leurs premiers albums ou quand on les écoute en interview. Les garçons citent Joyce, Brehan Behan, Shane Mac Gowan et ils aiment parler des soirées au pub… Ou aimaient ? Mais qu’en est-il avec ce nouvel album sorti le 23 août sur le label britannique XL Recordings?

Ce quatrième lp du groupe, je l’attendais avec impatience. J’aurais pu être de parti pris pour cette chronique – mais rien n’est sûr – puisque j’apprécie particulièrement Grian Chatten, Carlos O’Connell, Conor Curley, Conor Deegan et Tom Coll qui ont officialisé, en peu de temps, leur statut de figures de proue de la nouvelle scène rock indé irlandaise. Au fil des onze titres énergiques de Romance, produit avec l’aide de James Ford (Arctic Monkeys, Gorillaz, Depeche Mode) la place de leaders indés se confirmera sans doute pour le grand public fan du style indé. Pour l’ensemble de la presse aussi, puisque largement mis en avant par les médias, Fontaines D.C n’usurpent pas leur position, semble t-il. Mais dans le détail que peut-on retenir du disque?

Tout de suite, je veux signaler que l’ombre de Depeche Mode est présente dans ce nouvel opus. Fait du producteur? Difficile à affirmer. Il se peut aussi que les intentions du groupe aient changé. Je dirais que cet écho synth pop n’envahit pas tout, mais cette présence m’embête un peu. Pourquoi? Lentement mais surement, la fougue, la force, la punkitude s’éteignent elles? Nous n’en sommes pas encore à dire : « argghhhh, mon dieu, que s’est il passé mais ce monde se barre en c….. ? » Non, non, car il y a encore une grande force dans cet album, chez les cinq musiciens mais une force muselée. Je le dis tout de go. Tout le monde ne le verra peut-être pas comme moi.

Avec Romance nous ne sommes pas en présence d’un mauvais album, mais Fontaines D.C prend un virage ( un de plus après Skinty Fia ) et il devient « radio songs »! Comme s’il fallait que le groupe perce sur les ondes FM des radio lisses… Je m’explique: le son est ici assez facile, carré etc… Presque formatés, les titres ne dépassent pas un nombre de minutes convenu. Je suis surpris. On dirait que le groupe a eu sans cesse l’idée qu’il devait bien remplir toutes les cases pour se retrouver en playlist. Ce qui paraîtrait inventivité dans les arrangements ne serait-il qu’un conformisme de plus, pour coller à l’air du temps en matière de rock indé?

Romance, vous l’avez compris, n’est pas ce que j’attendais… Malgré mon préambule pour cette chronique. C’est un album honnête, bien ficelé, propre mais, comme je l’ai écrit un peu plus haut, trop propre (à mon point de vue du moins). Je ne doute pas qu’en concert certains morceaux seront accrocheurs pour les nouveaux fans, pour les anciens les concerts seront là pour nous réconforter.

Fontaines D.C. reste un grand groupe ( il ne vole donc pas sa place!) et le sera ( j’espère) encore pour quelques albums. Si les musiciens retrouvent leur identité de dubliners? Condition sine qua non…C’est à voir.

Ma note : 6,5/10


Photo par Simon Wheatley

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