Ce samedi, pour la cinquième fois, le quatuor de San Francisco rend sa visite presque annuelle à Lyon. Ca faisait pourtant quelques temps qu’on ne les avait pas vus par chez nous, Enablers, eux ayant évité la capitale des gaules lors de leur dernier passage en hexagone – pour ne pas trop y lasser leur public, m’avait avoué Pete… C’est avec un plaisir non dissimulé que je retrouverai ce groupe sur scène, aucune des prestations lors desquelles j’ai pu les voir jouer n’ayant manqué de force, d’intensité, d’émotion, de sueur ni d’électricité. Notons que le quasi-légendaire Doug Scharin a remplacé Joe Byrnes et officie désormais derrière les fûts (j’admirais déjà son jeu de batterie lorsque j’écoutais June of 44 ou Directions in Music il y a pas loin de dix ans en arrière). Ailleurs, on retrouve Pete Simonelli, sa prose étonnante et ses soubresauts vocaux, et les guitares sinueuses et nerveuses de Kevin Thomson et Joe Goldring…
A titre plus perso, rencontre artistique étonnante, Enablers. Sans aucun doute la plus marquante et la plus riche de celles que j’ai eu la chance de pouvoir faire au cours de mes quelques modestes années de musicien… Sensation incroyable, de se trouver à parler avec ces vététans du noise/indie rock, qui ont trainé leur bosse et leur son un peu partout, qui ont vu plus de salles de concerts en un an que je n’en verrai sans doute dans toute ma vie – et dont on arrive pourtant sans mal à percevoir toute la sincérité et la philanthropie qui les anime…
C’est ce soir au Sonic. 20h30.
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cultive ici son addiction à la musique (dans un spectre assez vaste allant de la noise au post-hardcore, en passant par l’ambient, la cold-wave, l’indie pop et les musiques expérimentales et improvisées) ainsi qu’au web et aux nouvelles technologies, également intéressé par le cinéma et la photographie (on ne peut pas tout faire). Guitariste & shoegazer à ses heures perdues (ou ce qu’il en reste).