Des finnois de Burning Hearts, je me souviens avec pas mal d’émotions et énormément d’affection d’un superbe “Into the Wilderness”; fable écologique ultra catchy et rêveuse, évoquant avec poésie le terrible destin de Timothy Treadwell, passionné des ours et finalement dévoré par l’un d’entre eux. Il y eut aussi un joli album intitulé Extinctions parcouru par cette même préoccupation environnementale mais que, déjà à l’époque, je n’avais pas pris le temps de chroniquer. Je n’oublie pas non plus leur concert à la Flèche d’Or, un soir de Janvier 2012. Par contre, pas d’excuse particulière de ma part de ne pas avoir écrit un mot au sujet de l’album suivant du groupe, Battlefields. Ce dernier est juste passé sous mon radar, sans doute happé par un hébétement cognitif et ténébreux; état que ce webzine musical a bien trop souvent traversé.
« Where I Belong » est le nouveau titre de Jessika et Henry, couple à la vie comme devant les amplis de Burning Hearts. Sur ce morceau, le duo confirme qu’il a conservé ses délicats principes pop: intro délicatement hypnotique, contrepoids mélodique entre la voix posée de Jessika et quelques notes de clavier pour un refrain accrocheur comme il faut. La narration choisit, encore une fois, le point de vue de la nature pour décrire en creux le caractère éphémère de l’existence et la supériorité intrinsèque de la nature sur l’humain; leitmotiv thématique du groupe. Ainsi, tout en décrivant le caractère rocailleux et immuable de la montagne, « Where I Belong » réchauffe d’une douceur tiède et printanière.
Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.