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Disques

Blackout Problems / Riot

Riot  ( sorti en mars) est un album de rock alternatif. Avant tout. Ce qu’on y trouve est la synthèse d’influences nombreuses croisant pop, électro et… punk. Toutes déjà repérées dans les productions des jeunes allemands ( comme leur nom ne l’indique pas). L’ effet final mêle un état d’esprit rebelle à des sonorités variées, qui gardent toujours un superbe dynamisme sur des compositions qui nous envoient beaucoup d’énergie.

Dans la continuité de sa discographie, Blackout Problems se positionne à nouveau comme un groupe engagé et presque politisé. On se souvient des paroles tendues de l’ouverture audacieuse de Dark (2021) avec “Murderer”, où Mario Radetzky chante ses phrases autour d’une idée radicale: “The best politician is a dead one“. Dans Riot, pas d’accroche remarquée qui soit aussi provocatrice, mais je note toujours ces textes évocateurs d’une forme de désillusion politique. Comme ceux de “Whales” (“She said to show you the way out we’ll vote you the fuck out“) ou “Tiredice” (“You’re not my government, you’re the law I break“). Au-delà de ces prises de positions très marquées, des sujets traités ou parfois survolés – je veux rester honnête, le disque n’est pas un manifeste -, le groupe emprunte et décline d’autres thématiques, à mi-chemin entre punk rock et emo ( ou emocore* variante punk hardcore ndlr). Il y a des parallèles entre histoires d’amour et addiction aux drogues sur “DNA” ou “Stash », puis on revisite les thèmes presque classiques de la nostalgie de la jeunesse sur “Trouble”, du chagrin amoureux sur “Puzzle” et de la santé mentale sur “Blackroom”. Tout cela s’inscrit finalement dans un champ rock and roll assez habituel, confirmation que Blackout Problems sont sans doute romantiques plus que politiques. N’est pas The Clash qui veut.

photo par Bernard Schinn

A l’écoute de Riot, les textes ne sont pas le seul élément qui évoque un certain esprit hérité du punk ( je ne peux en faire l’impasse, ça saute aux oreilles). Le chant en premier, en est un essentiel. Je veux insister sur cette voix rauque, tellement caractéristique de l’origine musicale de la formation, de son état d’esprit. C’est ce que vous retiendrez , j’en suis sûr. Dès le premier titre de ce nouvel album avec la chanson “DNA”, nous sommes saisis par un chant direct, presque crié. La démarche de Mario Radetzky n’est pas artistiquement éloignée de Joe Talbot (Idles) ou des Yungblud, grosso modo tous de la même génération. Tempos rapides et riffs simples viennent confirmer les sonorités caractéristiques de cette tendance punk .

Riot ( émeute!) est, de fait, un disque qui reste dans une lignée musicale qui plaira à celles et ceux qui aiment énergie, simplicité et clarté des mélodies qui sont les caractéristiques régulières des albums du trio allemand. Riot ? Tiens, voilà encore qui me rappelle Joe Strummer que j’évoquais… « One, two, three, four/white riot, I wanna riot/ white riot, a riot of my own » ( The Clash , White Riot ,1er single 1977)


Deux extraits de l’album :


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