Devant une assemblée frigorifiée, pressée de rentrer se mettre au chaud, ne nous y trompons pas, c’est bien à Paloma qu’il fallait être ce samedi soir hivernal. Car pour la troisième fois depuis 2019, Benjamin Biolay investissait la célèbre scène nîmoise.
Biolay est très présent et le ton est donné d’entrée, avec une version survitaminée de « Comme une voiture volée ». Faisant la part belle à ses deux dernières productions, Grand Prix (2020) – dont la chanson titre est dédiée à Jules Bianchi – et Saint Clair (2022), le show oscille entre rock et moments plus mélodieux. Avec quelques titres issus de la très acclamée par le public La Superbe, Biolay chante également « deux morceaux du 20ème siècle » nous dit-il. Ce sont « Les cerfs volants » dédicacés à l’audience nîmoise, ainsi qu’une superbe réorchestration de « Los Angeles ».
Entouré d’un groupe très efficace (mention spéciale à Pierre Jaconelli à la guitare), alternant mélodies douces amères et rythmes presque dansants, le public est sous le charme du caladois qui a l’air d’apprécier d’être la. Le rappel avec « Comment est ta peine? » suivi de « Padam » confirme l’adhésion de la salle et de l’artiste et réciproquement.
On pouvait avoir éprouvé un peu le froid de l’attente sous une pluie fine, c’est bien à Paloma qu’il fallait être ce samedi soir. Biolay nous offrit une nouvelle fois un concert de haut vol, confirmant sa place parmi les premiers auteurs-compositeurs français.
photo par Yannick Pons
Tombé dans l’indie pop dès son plus jeune âge, c’est irréversible désormais.