Avec tout ce qui a échoué entre nos deux oreilles en 2011, il y a inévitablement un bon nombre de pépites à coté desquelles on est passé sans les remarquer. En voici une qu’on déterre donc un peu à retardement, après avoir vous avoir envoyé la semaine dernière le clip de « July » en vidéo du jour: Youth Lagoon est le projet de Trevor Powers, jeune américain de 22 ans originaire de Boise, Idaho. Seul ou parfois accompagné d’un guitariste (sur scène), le garçon développe un songwriting subtil et délicatement mélancolique, qui tire son essence tant chez Sparklehorse (pour les ambiances éthérées) que chez Cocteau Twins, qu’il cite comme influence majeure, ou plus récemment la pop introspective d’Atlas Sound. On y trouve aussi quleques touches électroniques et un coté léger et aérien, omniprésent, qui peut rappeller The Album Leaf ou Boards of Canada. Mais bien au delà des références, c’est surtout un tableau singulier et extrêmement touchant que livre Powers, dont les couleurs pastels lui servent d’exutoire aux sentiments d’anxiété et de malaise par lesquels il s’est toujours senti rongé; « Ces choses bizarres, (…) ces souvenirs, et les sensations qu’ils m’évoquent… Je sais que si je livre ces émotions que j’ai en moi avec honnêteté, d’autres pourront s’y reconnaître. » L’album The Year of Hibernation (Fat Possum / Lefse) sonne comme un recueil confident, qu’on traverse parfois avec une pointe d’appréhension, mais dont l’espoir et la lumière qui s’en dégagent ne laissent aucun doute sur le bien qu’il fait à l’esprit.
Ci-dessous le clip officiel de « Montana », réalisé par Tyler T. Williams (qui a également signé « July »).
youthlagoon.blogspot.com/
« Posters » & « Seventeen » en live
cultive ici son addiction à la musique (dans un spectre assez vaste allant de la noise au post-hardcore, en passant par l’ambient, la cold-wave, l’indie pop et les musiques expérimentales et improvisées) ainsi qu’au web et aux nouvelles technologies, également intéressé par le cinéma et la photographie (on ne peut pas tout faire). Guitariste & shoegazer à ses heures perdues (ou ce qu’il en reste).