On ne sait pas grand chose de Bos Angeles. Si ce n’est ce que leur page myspace annonce : Dick, Ben et George étaient auparavant glaciers. Puis ils ont décidé de faire un groupe avec un nom bien ridicule qui sonne comme une blague de collégiens. Et c’est vrai qu’on imagine bien ces trois jeunots se morfondre dans leur ville de Boscombe en Angleterre et l’affubler du sobriquet de Bos Angeles comme un grand écart entre la triste réalité des journées pluvieuses de leur cité côtière et le soleil constant et fantasmé de la Cité des Anges (après enquête, il semblerait que Boscombe est en fait la capitale de l’héroïne en Angleterre, d’où ce surnom; je m’en tiens néanmoins à ma tout à fait romantique hypothèse).
Tout cela pour dire que, rempli comme d’habitude de mansuétude, j’ai décidé de les excuser de leur pathétique sobriquet. Un pardon d’autant plus facile à obtenir lorsque Bos Angeles dégaine un morceau du calibre de « Beach Slalom »: 2’34 toutes en concisions, avec des guitares qui ricochent contre les murs, une basse à la Joy Division et une voix toute en indolence. Le morceau se retrouve sur une démo poursuivi par un « June » et autre « Days of Youth » pas tout à fait au même niveau. Pour les fanas des mange-disques, cette dernière chanson sera prochainement disponible sur quarante-cinq tours avec « Beach Slalom » (Roundtable Records). En attendant, vous pouvez télécharger gratos le morceau sur bandcamp et vous imaginer danser sur la plage de Boscombe pour slalomer entre les seringues d’héro.
Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.