Mission accomplie !
En cette fin d’après-midi triste et pluvieuse, je me suis rendu au Petit Bain pour communier une fois de plus avec The Mission, groupe formé par deux anciens The Sisters of Mercy, Wayne Hussey et Craig Adams, dont j’étais immédiatement tombé sous le charme dès la sortie du premier album Gods Own Medicine paru en 1986. Si beaucoup d’eau est passée sous les ponts depuis cette rencontre sonique, sans compter celle que j’ai pris dans la figure toute la journée, The Mission sont de ces groupes dont je ne veux manquer sous aucun prétexte la venue et dont je ne peux me passer. Je les avais vus l’année dernière au Trabendo, ayant trouvé leur prestation moins convaincante que l’habitude, Wayne semblant de mauvaise humeur avec une voix moins assurée. J’espérais qu’il n’en serait pas de même ce soir.
Comme d’habitude, les fans sont au rendez-vous, ou plutôt les dévots devrais je dire, mais dans le sens festif et amusant du terme. Car le groupe draine avec lui une horde de fans dans le monde entier qui suivent leurs tournées, phénomène qui, si on y regarde de près, est carrément de l’adoration. C’est exactement le cas ce soir, dans un Petit bain plein à craquer. La première partie est confiée au trio Lyonnais Divine Shade, dont les ambiances darkwave/ indus punchy, font mouche, me rappelant par moment Gary Numan. Un excellent groupe à suivre. Puis les natifs de Leeds entrent sur scène, Wayne tout sourire avec sa superbe guitare Schecter Corsair 12 cordes, dont j’avais eu l’honneur de faire le test en exclu pour Guitar Part dans une vie antérieure.
Dès les premiers accords de Wasteland, accompagnés d’un lancer général de confettis orchestré par la horde de fans en ébullition, comme souvent à chaque entame de concert, je sens bien que ça va le faire. Le groupe déroule un mix de hits et de chansons plus discrètes extraites d’une discographie très exhaustive. Tout passe à merveille, le son est bon, bien mixé, on chante et on danse avec le groupe qui exprime son plaisir à jouer au Petit Bain après quatre ans d’absence, prenant le temps de plaisanter avec nous. La dernière venue des anglais datait du début mars 2020… j’y étais les deux jours, évidemment. Les souvenirs se mêlent aux sensations de la soirée.
Nous aurons droit à deux reprises, une des Beatles « Tomorrow never knows » (Revolver) puis « Never Let Me Down again » de Depeche Mode. En guise de cerise sur le gâteau, Wayne et sa bande nous gratifient d’une nouvelle chanson « Kindness is a Weapon » , qu’on entendra sur le futur album. Ahhh! mais en voilà une annonce qu’elle est bonne. Nouveau titre avec du corps et nouvel album prometteur ! Le live se termine comme habituellement avec l’hymne « Tower of Strength » … La pièce est hypnotique à souhait, les fans sont en transe, moi aussi. Quoi d’autre ? C’était une soirée comme je les aime…parfaite. Couronnée de deux rappels. Merci ! Allez salut maintenant !
Set list: 1 Wasteland / 2 Tomorrow Never Knows (The Beatles) / 3 The Grip Of Disease / 4 Swoon /
5 Garden of Delight / Kindness is a Weapon / 7 Severina / 8 Met-Amor-Phosis / 9 Naked and Savage /
10 Afterglow / 11 Kingdom Come / 12 Deliverance /
Encore : 13 Butterfly on a Wheel / 14 Beyond The Pale / 15 Swan Song
Encore 2 : 16 Wake (RSV) / 17 Never Let Me Down Again (Depeche Mode) / 18 Tower Of Strength
« Musicien d’alcôves tel un Winslow Leach, mais moins torturé (quoi que!) et sans Swan. Musicalement en solo mais avec ses fantômes. Autre expression artistique: Photographie. Couleur : 50 nuances de noir. Drogues indispensables : Rock’n’roll (quelle qu’en soit l’apparence), des mélodies et un peu de style ! «