Le « Japanese Girl » des Monte Mai (trio venu de Lugano, un tiers île de Grenade, deux tiers suisse) a ce parfum épicé indie d’années 80 remises au goût du jour dans un bon vieux melting pot d’influences. Celles-ci se retrouvent au niveau du titre (peut-être) en référence au « China Girl » de Bowie, à ce bon vieux imparable riff de guitare vers 1 minute 40 entendu déjà d’innombrables fois ou le soutien d’une ligne de basse tout à fait Curesque. Mais ce qui finit de faire définitivement tourner les têtes et donne une furieuse envie de danser sur une piste de danse écrasée par des néons violets épileptiques, c’est cette sensation de tension, cette suite de vertiges incarnée par les boucles de claviers en chute libre. En revanche, le final du morceau a des airs d’atterrissage gueule de bois, presque décevant au regard de l’ivresse tout à fait jouissive du reste du morceau que l’on aimerait voir durer bien plus longtemps.
Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.