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I’m The Greatest, les titres perdus de John Lennon

En 1973 John Lennon est une immense rock star. Ce qui lui sera fatal sept ans plus tard…Certains dingues ne supportent pas leur vie sans gloire et décident de vampiriser leurs héros. Dans le cas de Lennon en décembre 1980, la vampirisation fût effroyable.

Mais passons sur ce qui, hélas et triple hélas, est passé ( et s’est très mal passé). A NYC, installé avec Yoko Ono, la star du rock est suspectée par le FBI de soutenir des intérêts contraires à ceux des USA et du grand capital. Foutaises, bien sûr ! Lennon lui-même fait partie du « grand capital »; c’est un milliardaire avec appartement sur Central Park, villa aux Caraïbes etc etc… Son activisme est empreint de naïveté et l’homme n’est absolument pas un animal politique mais un utopiste, encore un peu naïf, qui suit l’air du temps sur certains sujets sensibles. En un mot, Lennon a pu rester influençable, quand bien même est- il alors un trentenaire au cuir tanné néanmoins encore victime de quelques excès et de sautes d’humeur néfastes. Ce qu’Il est surtout? Une grande gueule from Liverpool . Et l’ un des meilleurs auteurs-compositeurs pop/ rock de sa génération. Voilà. C’est forcément énorme.

Soumis à une véritable traque du FBI, objet d’enquête, le fab four répondra à sa façon à cet embrouillamini délirant et parano du pouvoir nord américain. Il compose l’ironique « I’m the greatest » dans ce sens, mais n’ose pas le publier lui-même. Pour cette raison il offre la chanson à Ringo Starr, bien connu pour son tempérament farceur et un humour second degré légèrement alcoolisé au début des seventies. Le titre lui ira comme un gant, Ringo jouant à merveille la super star blasée de la pop music, entouré de filles de rêve et débordé de toutes parts. Une vraie farce! Une vidéo est tournée après l’enregistrement du titre par rien de moins que trois Beatles réunis pour l’occasion: Ringo, Lennon et Harrison convoqué pour les parties de guitare.

Photo Brad Elterman

Mais au bout du compte, quid de cette lost song de Lennon? C’est une réponse d’artiste au pouvoir inquisiteur du président Nixon, il faut la prendre ainsi. Mais qui passerait un peu inaperçue si on en reste à la version d’un Ringo Starr alors pas au mieux de sa forme. Écoutons plutôt une de ses variantes qui me paraît dans l’esprit, ce qui signifie aussi beaucoup plus convaincante que la version officielle. Chantée à deux voix, on y entend d’abord Lennon puis Ringo. La production est plus light, parfaitement adaptée au titre. Beaucoup moins main stream ou surproduite pour les charts que son enregistrement définitif, lequel sonne aujourd’hui un peu daté. Alors, qui est le meilleur ?

photo John Lennon en 1973, par Tom Zimberoff.

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