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Disques

Manson’s Child/Fast Club

Il est des joies que celles de découvrir au hasard d’une écoute ou à la lecture d’un magazine, d’un fanzine, un nouveau groupe se revendiquant d’une pop indépendante à la Française, on se rappelle évidemment de Little Nemo, Trisomie 21, Chelsea, etc …

En effet, il n’a jamais été évident pour la musique d’ici d’arriver à puiser dans les plus belles références de nos cousins Anglo Saxons, tout en essayant de s’affranchir du poids de ces derniers, et quand le groupe y parvient cela ne le rend que plus précieux à nos yeux.

C’est le cas avec Manson’s Child qui, avec ce dernier EP, reviennent plus en forme que jamais. Fast Club comprend cinq superbes titres, par lesquels le groupe confirme sa qualité de groupe d’exception.

Cela commence avec le tubesque « Love in Tears « qui ouvre cet EP de la plus belle des manières: une nappe de synthétiseur lumineuse qui évoque « Love Will Tear us Apart », un jeu de guitares claires et la voix grave de Mathieu, rappelant parfois Paul Banks (Interpol), secondé au final par des choeurs qui parachèvent cet ensemble soyeux.

Le deuxième titre, « How Does It Feel », plus down tempo, déjà repéré précédemment dans ces pages, nous plonge dans une atmosphère extatique à la New Order et montre, qu’à l’aise dans différents styles, les colmariens prennent soin de toujours garder un oeil rivé vers l’autre coté de la Manche. 

Suit « East Block », direct, parcouru de subtils changements de tempo, une guitare pulsée à la Motorama. On notera le beau travail de production, les passages au piano, le superbe grain du synthétiseur analogique à la Stereolab et bien sûr, cette obstination à nous gratifier d’un refrain remarquable.

Pour le quatrième titre « Rien Ne Change », le groupe montre qu’il est aussi parfaitement à l’aise en Français, avec une pop décomplexée au refrain hyper accrocheur qui nous rappelle la qualité d’écriture du groupe Les Objets. On retient la très bonne idée d’avoir utilisé un arpégiateur très 80’s, qui ramène au souvenir de certains titres de Marc Seberg.

Le disque finit sur le très réussi « Paula’s Body », où un orgue d’église illumine un couplet calme, suivi d’un refrain ultra catchy martelé par une basse à la Peter Hook . Nous sommes partis pour quatre minutes de bonheur immédiat.

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