Après avoir officié en tant que batteur sur les tournées de notre cher Justin Vallesteros, plus connu sous le nom de Craft Spells, Peter Michel venu de Seattle, 19 ans et toutes ses dents, a décidé de se la jouer solo sous le patronyme totalement francophone et plutôt très cool de Hibou. Musicalement, si la parenté avec les méthodes de production DIY de son ancien boss est plutôt évidente, la ressemblance de style ne s’arrête pas là. Hibou joue dans la même cour d’école sonique monocéphale, mélodique, éthérée et rêveuse même s’il louche sans doute plus du côté des cousins Beach Fossils et de leur surf pop adolescente, nerveuse, ensoleillée et extravertie. En bref, la musique de Hibou a la saveur de ces douceurs indie pop vives et éclatantes dont on n’a jamais vraiment assez.
Grosse réjouissance, depuis quelques mois, Peter Michel s’est découvert hyperactif et a multiplié les sorties: deux EP (un éponyme et un cinq titres intitulé Dunes sorti en Juin) et un single aux deux faces A: « Glow » et « Hollow ». Tous sont disponibles gratuitement sur son Soundcloud. Sur le deux titres, c’est l’électronique qui domine: « Glow » a des airs de shoegaze sous speed aux synthétiseurs lumineux et rythmiques qui s’emballent tandis que « Hollow » est plus méditatif et aérien avec ses notes de clavier à la Wild Nothing première période.
Même si l’on se garde Dunes sous le coude pour une possible chronique dans le proche futur, on veut néanmoins bien partager avec vous la vidéo de « Above Us », le troisième morceau du EP : réalisée à partir d’images d’archives, vintage à souhait tendance sixties et seventies, nostalgique d’un paradis lumineux et fantasmé (hippies et surfers mélangés) et d’une innocence perdue mais surtout débordant d’une sensualité athlétique, innocente et décomplexée et de métaphores sexuelles (depuis la fin de La mort aux trousses d’Hitchcock, entrer ou sortir des tunnels n’a plus tout à fait la même signification) .
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Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.